lundi 11 septembre 2017

Alan Moore, Jérusalem : les 100 premières pages

Evénement médiatique de cette rentrée littéraire, Jérusalem d'Alan Moore signe le retour en littérature du barde de Northampton. Dix ans après La Voix du Feu, cet opus de plus de 1200 pages s'ajoute à la déjà longue bibliographie d'un auteur protéiforme.
Plutôt que de lire l'oeuvre d'un bloc et d'en faire ensuite la recension, je vais, toutes les cent pages, faire une manière de bilan

Au bout de cent pages, que peut-on en dire ?

Tout d'abord que le volume est des plus impressionnants : plus de 1200 pages de petits caractères serrés.
L'appréhension est présente. Cette lecture sera-t-elle un pensum ? Ou, une fois rendu au terme, se dira-t-on "oui, et alors ?", saluant la performance d'écriture mais ayant eu peine à s'immerger dans le texte ?

Le lecteur qui s'arrêtera à la première centaine de pages aura le sentiment d'avoir lu quelques sympathiques nouvelles plutôt bien menées. Si les liens entre elles sont ténus, ils n'en sont pas moins là mais ne suffisent pas à faire de l'ensemble un tout cohérent. Chaque récit peut se suffire à lui-même et cette structure permet de ne pas être noyé dans le récit. Là où on pouvait craindre de devoir tenir son (lourd) volume d'une main tout en prenant des notes de l'autre afin de ne pas perdre le fil du récit, on en vient à s'installer avec gratitude dans le confort d'une lecture qui s'annonce longue mais pas déplaisante.

Les descriptions de la ville sont nombreuses et détaillées : le projet d'Alan Moore étant de considérer Northampton (sa propre ville) comme un concentré de l'histoire de l'humanité, il s'attache à nous y balader sans nous faire grâce du moindre carrefour.

Jérusalem serait donc un roman de voyage ?

A suivre (...)

Alan Moore, Jérusalem, Inculte, 2017

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