mardi 29 septembre 2015

Douglas Coupland, La Pire. Personne. Au monde.

Le titre est sans appel et les trois points qui le ponctuent récusent toute idée de rédemption : Raymond Gunt est vraiment la pire personne au monde.

Mais, s'il l'était vraiment, que serait le nouveau roman de Douglas Coupland ?
Un catalogue de perversions sadiennes ?
Un recueil de unes du Nouveau Détective ?
Serait-il accompagné d'un CD de muzak ?

Heureusement pour notre santé mentale, La Pire. Personne. Au monde. n'est pas ce portrait d'un monstre auquel on pourrait s'attendre.

Sur un mode burlesque, il s'agit avant tout d'une odyssée.
Raymond Gunt, le narrateur, est engagé comme caméraman sur le tournage d'une émission de télé-réalité aux îles Kiribati. Et, de Londres aux antipodes, la route n'est faite que de détours et de rencontres.

Si Génération X avait fait de Douglas Coupland, le héraut de cette génération déboussolée des années 90, La Pire. Personne. Au monde. relève plus de la farce ou de la pièce de boulevard que de la satire sociale.

Les masques y tombent comme chez Marivaux ; les portes claquent comme chez Feydeau et le duo Auguste - clown blanc formé par Raymond et son assistant personnel, Neal, fonctionne à plein.

Douglas Coupland, La Pire. Personne. Au monde., Diable Vauvert, 2015.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire