mardi 15 septembre 2015

Nick Hornby, Funny Girl

Puisqu'on le lit un peu partout, c'est que ça doit être vrai : Nick Hornby est un spécialiste de la pop culture.
Rien d'étonnant donc à le voir s'intéresser avec Funny Girl au monde de la télévision.

Funny Girl se déroule dans le Londres des années 60. La guerre n'est plus qu'un lointain souvenir, la prospérité est là et, si la BBC domine le paysage audio-visuel, l'apparition de chanteurs chevelus aux costumes étriqués sur la scène musicale est le signe que la société a besoin de bouger.
L'héroïne du roman, Barbara Parker, quitte son Blackpool natal pour tenter de percer dans le milieu de la télévision. Au fil de bonnes rencontres, elle intègre le casting d'un tout nouveau feuilleton télévisé et connaît cinq années de succès. A travers Barbara (et Jim), les scénaristes y mettent en scène sur un mode léger et humoristique le quotidien d'un jeune couple d'Anglais moyens et les problèmes très contemporains auxquels ils font face.

A l'image de ce que fit David Lodge avec Un tout petit monde pour le monde universitaire, Nick Hornby brosse le portrait vivant et allègre de cet univers de producteurs, de réalisateurs et d'acteurs. On y croise des personnages truculents ou pathétiques, des acteurs sur le retour, des homosexuels pour qui le monde est en train de changer et quelques opportunistes. Par le prisme d'une fiction télévisée totalement imaginaire à laquelle il mêle des personnalités authentiques, Hornby veut donner à sentir la mutation que la société anglaise a vécu en quelques années, la libération des moeurs ou l'émergence des minorités en étant les premiers marqueurs.

Et, une fois mises à part les références marquées à la culture britannique (mais on pouvait difficilement demander à la traductrice d'intercaler Guy Lux, Jean-Claude Drouot ou Cinq colonnes à la une dans son texte), Funny Girl s'avère une lecture hautement distrayante et fortement recommandée.

Nick Hornby, Funny Girl, Stock, 2015

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